One shot spécial : Noël

L'hiver est arrivé. La neige tombe derrière la fenêtre de ma chambre .Le peu de maisons aux alentours sont joyeusement décorées. Ces lumières vives me font mal aux yeux, à moi qui suis seule, dans le noir, dans ma chambre. Depuis combien d'année n'ai-je pas fêté noël ? Sûrement depuis 4 ans. Après la mort de mes parents...
 
J'avais 15 ans à l'époque et j'étais tellement égoïste ; je m'en rends compte aujourd'hui. Mes parents m'avaient emmenée au marché de noël le plus proche. Il était magnifique : illuminé par des milliers de décorations, les flocons dansant autour de nous, la chaleur des stands, le bonheur de voir ça avec mon unique famille et le splendide sapin au centre de tout ! Je voulais goûter à tout, partout, tout le temps. Si j'avais su, je n'aurais jamais agi de la sorte...
 
_Maman,Papa ! J'en veux ! Allez, c'est une fois dans l'année !
_ Non, ma chérie, tu es trop gâté !
_Mais chaque année vous me dites ça !
_Ma puce, écoute ta mère.
_Allez ! Ça va pas vous tuez !
Après cette crise de nerf stupide pour un simple chocolat chaud. Je suis parti en courant vers la forêt situé à quelques mètres  du marché. J'ai longtemps erré dans celle-ci. C'était agréable et très beau. J'ai fini par m'assoir sous un sapin et attendre. Attendre quoi ? Je ne sais toujours pas. Pourtant quelqu'un est venu. Une personne que je n'avais jamais vu. Un touriste peut-être avais-je pensé.
_Hum... Excuse-moi, tu ne saurais pas où se trouve le marché, je me suis perdu.
_J'en viens, continue tout droit et tu devrais le trouver.
_ Merci !
Je n'avais pas vraiment fais attention à cet homme. Il devait avoir un ou deux ans d'écart avec moi et un très mauvais sens de l'orientation. Je ne pensais pas le revoir  mais quelques jours avant noël, il a sonné à la porte de ma maison.
 
_Toi !
_ Ah ! Tu es la fille de la forêt !
_J'ai un nom je te signal ! Je m'appelle...
_Ma puce ! Qui est à la porte ?
_ Bah, je ne sais pas !
_Comment ça tu ne sais pas ?
_ Je peux parler à tes parents ?
_ Tu leur veux quoi ?
_ Juste parler.
_Mouais. MAMAN,QUELQU'UN POUR TOIIIIIIIIIII !
_ J'arrive, pas la peine de crier !
 
Quand ma mère le vis, elle lâcha l'assiette qu'elle était en train d'essuyer. Puis après s'être remis du choc, elle le serra dans ces bras. Apparemment, c'était le fils d'une vieille amie à elle. Son nom, je ne le connaissais pas à ce moment-là car ma mère l'avait surnommé : « Tsuki ». Il logea chez nous jusqu'au 24 décembre. Ce jour, où mon monde de princesse pourri gâté s'effondra.
 
J'étais parti faire des courses la demande de ma mère pour le repas de noël. J'avais trainé, faisant du lèche vitrine et écoutant toutes les animations que la rue pouvait m'offrir en jour de réveillon. Je rentrai alors chez moi à 19h. Enfin de ce qu'il en restait. En effet, ma maison était ravagée par les flammes. Les voisins étaient dehors et avait appelé les pompiers mais ma maison aurait complètement brûlé avant qu'ils n'arrivent. Sans réfléchir, je me précipitai à l'intérieur, hurlant à plein poumons : « PAPA ! MAMAN ! OU ETES VOUS ! ». Quand je les trouvai enfin ce fut un véritable choc. Mon corps se paralysa, mon esprit ce vida, ma vue se brouilla. Au sol, mes parents, dans une mare de sang, le regard vide, défigurés, couverts de blessures, morts. Je criais, hurlais, pleurais ! Ma vie s'écroulait. Je ne me souviens pas très bien de la suite mais quelqu'un a dû me sortir de la maison et me poser dans la neige car je me souviens d'un contact froid et reposant. J'aurais voulu ne jamais me réveillée mais le monde est bien cruel. Ma sieste ne dura que quelques minutes me ramenant à la dure réalité. Je pensais à un horrible cauchemar et me suis enfuit au plus loin de ma maison vers les bois aux alentours. Il n'y avait que des bois , que ça où je pouvais me réfugier, me calmer et pleurer. Quand il apparut devant moi je fus d'abord soulagée mais il me fit entrer peu de temps après dans une colère meurtrière !
_Tsuki, tu as vu, la maison !
_J'ai vu.
_ C'est horrible, je veux me réveiller ! Pourquoi moi ? Pourquoi eux ?
_ Tu ne comprends pas ?
_Comprendre quoi ?
_ Tout ça c'est de ta faute, tes parents sont morts à cause de toi ! Tu n'as que ce que tu mérites !
_ De quoi tu parles ?
_ C'est moi qui est fait brûler la maison mais avant mes compagnons ce sont amusés avec tes parents, plus particulièrement ta mère !
_ Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça ?!
_ Vous me foutez la gerbe. Tes parents qui ont créé une petite « madame je me crois au-dessus de tout le monde » et qui l'encourage dedans et toi. Toi, qui es une petite peste, sans aucune valeur qui s'occupe que de sa petite vie et qui pense que le monde tourne autour de son nombril.
_Et alors ! En quoi ça te concerne !
_ En tout, je débarrasse le monde des déchets tel que toi et ta famille.
 
Après ça il est parti, je n'avais plus la force de me lever, plus la force de rien. Après un nombre indéterminé d'heure, Je retournai tel un zombie à ce qui était, il y a peu, mon chez moi, je m'effondrai épuisée devant les ruines de ma maison et sombrai dans un profond sommeil. Un de mes voisins me remarqua et me ramena chez lui, j'ai vécu avec eux longtemps. Ils étaient doux et attentionné avec moi mais je ne pouvais vivre après ce désastre. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Je touchai l'héritage et avec une partie de celui-ci je reconstruis ma maison dans laquelle je suis actuellement. A la fin des travaux, j'y emménageai et demeurai à nouveau seule. Aujourd'hui, je passe mon temps sur le net à essayer de retrouver ce batard qui à tuer mes parents. Pour cela je suis devenue hackeuse. Ma seule raison de vivre désormais est de le trouver et de le tuer. Cependant avec seulement un surnom j'ai un peu du mal donc je recherche surtout les actions que font son « groupe ».
 
Je regarde mon réveil :24 décembre 17h07. Je dois aller faire des courses. Je prends alors mon manteau, ma grosse écharpe et met mes bottes. Je sors peu, seulement quand c'est nécessaire. Comme les gens me voient rarement, dès que je sors je suis épiée. Ils m'ont même donné le stupide surnom de « La beauté froide ». Cette vie m'exaspère, j'ai envie de vite en finir.
 
_Alors, il me faut : des nouilles, du riz, des noix, des saucisses, des yaourts et des fruits.
_ Plutôt court et plutôt vague comme liste de courses.
 
Au son de sa voix, je lâchai mon panier et me retourna d'un coup. Il retint mon bras et murmura à mon oreille :
 
_Pas ici.
 
Je le suivis méfiante, tendue et folle de rage. Celui que je cherchais depuis 4 ans était là devant moi histoire de dire « c'est moi qui t'es trouvé ».Je resserrai mes poings, j'en avais marre, j'allais exploser.
 
_ Qu'est-ce que tu fou là ! Tu te crois plus fort que tout, tu penses pouvoir revenir comme ça comme une rose ?! Tu viens finir le travail, tuer la gamine pourri gâté que je suis ?! Tu te goure, je vais te...
 
Il posa une main sur ma bouche et pris une expression torturée. Et puis quoi encore, tu t'en veux ? Tant mieux ! Je lui mordis sa main de toutes mes forces et il lâcha un petit gémissement.
 
_Putain ça fait mal !
_Et encore c'est rien comparé à ce que je vais te faire !
_ Laisse-moi m'expliquer, je t'en supplie.
_ T'as laissé parler mes parents peut-être ?
_ Ce ne sont pas tes parents !
_ Ouais et puis quoi encore !
_ C'est vrai, écoute moi !
 
Je ne voulais pas, je pleurais de rage, mes ongles rentraient dans la paume de ma main la faisant saigner. Je commençai à le frapper, toujours plus fort, toujours plus vite mais il ne réagissait pas. Je le fis tomber à terre et lui hurlai
 
_Bat-toi ! Mais bat-toi merde !
_ Non, en venant ici, je m'étais résolu à te laisser me frapper et à te laisser me tuer.
 
Je ne comprenais plus rien. Mon regard était vide, mon corps ne bougeait plus, seule mes larmes coulaient. Il me prit dans ses bras, m'attirant à son torse et je réagis enfin en me débattant de toutes mes forces mais il me retenait toujours plus fort. Des larmes ruisselaient sur ses joues rosies.
 
_Je suis désolé, tellement désolé. J'ai détruit ta vie, désolé, je m'en veux tellement.
_ Alors pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça si c'est pour regretter après ? Pourquoi ? Dis-moi...
 
Ma voix se perdit dans mes sanglots. Il se releva et me pris dans ses bras, puis il me ramena chez moi. Désormais incapable de me battre, je lui donnai les clés et le laissai entrer après tout si tel est ma destiné, je rejoindrais mes parents de ses mains. Il me posa sur le canapé, alluma la cheminé, me mis une couverture et partit dans la cuisine faire des chocolats chauds. J'avais décidé de l'écouter et d'agir en conséquence.
 
_Je vais pas te mentir, j'ai tué tes parents. Pas de mes propres mains mais j'ai participé. Quand j'étais petit, j'étais amoureux de ma voisine. Mais quand elle eut 3 ans, ces parents décédèrent dans un accident de voiture. Alors ma mère la confia à des amis à elle qui ne pouvait pas avoir d'enfants. Cette petite fille, c'est toi.
_ Ça ne m'explique pas pourquoi tu as tué mes parents adoptifs.
_ Attends, j'y viens. A l'époque je ne comprenais pas, je pensais que l'on t'avait kidnapper et que je serais le prince qui viendrait te sauver. Je t'ai longtemps cherché et un jour, mes parents m'ont dit que tu allais bien, que tu étais en bonne santé avec des gens de confiance et que tu n'avais jamais été kidnappé  mais plutôt adopter. Puis à mes 15 ans, mes parents ont perdu tout ce qu'ils avaient. De fausses donnés de leur entreprise ont été diffusé disant que cette entreprise était loin d'être clean. Mais parents avait de plus en plus de ami à gérer cela et un jour un ami à mon père est venu nous voir. Il m'a proposé de travaillé avec lui. Il disait qu'il règlerait tous nos problèmes d'argents et mieux qu'il m'aiderait à te retrouver. J'étais fou de joie mais j'étais tombé dans un dangereux piège. Après quelques mois, le directeur, qui est l'ami de mes parents, m'a convoqué. Il m'a dit avec un air triste qu'ils t'avaient localisé mais que ta famille était horrible avec toi et te traitait comme une esclave. Du haut de mes 15 ans, j'y ai cru et j'étais fou de rage. La fille que j'aimais, que je pensais en sécurité était en faite torturé depuis des années sans que je ne puisse rien faire.
_ C'est faux, mes parents ont toujours été adorable avec moi !
_ Ça, je ne l'ai su que plus tard. J'y croyais dur comme fer, grâce à ça, ils m'ont manipulé aisément, me faisant faire des choses les plus horribles les unes que les autres. Je ne pouvais pas arrêter, sinon, ils avaient dit qu'ils t'abandonneraient à ton triste sort. A 17 ans, j'ai enfin pu m'approcher de toi, tu étais au marché de noël et tu rayonnais de bonheur mais ils m'avaient fourré dans la tête que tu étais malheureuse et que seul moi pouvait te sauver. Puis dans la forêt, j'ai enfin eu l'occasion de te parler. Tu paraissais tellement froide que je me demandais si c'était vraiment toi. Mais plus tard, j'ai eu la confirmation que oui.
_Je ne comprends pas...
_ Laisse-moi finir et si tu as encore des questions à la fin dit le moi.
_ D'accord.
_ Je suis ensuite allé chez toi. Tu étais encore froide et je me disais que c'était surement à cause de tes parents et de ce qu'ils te faisaient subir. Malgré les quelques jours passés avec vous je n'arrivais pas à me convaincre que ces gens puissent faire du mal à une mouche. Je suis alors aller voir le directeur et il m'a balancé au visage :
 
_ Ce que tu peux être stupide ! Ils jouent la comédie, tu crois vraiment qu'ils aimeraient que la vérité éclate ?
_ Alors tout est faux ?
_C'est évident, mais ne t'inquiète pas, ce soir, nous nous sommes débarrassés de la vermine.
_ Comment ça ?
_Mes hommes sont partis tuer ses malfaiteurs.
 
_ J'ai directement compris et j'ai couru chez toi. Quand je suis arrivé, ta maison brûlait déjà mais je suis tout de même rentré et j'ai vu le même spectacle que toi. Malgré tout ce que j'avais fait de bien plus cruel, j'étais horrifié. Je m'étais pris d'affection pour tes parents sans m'en rendre compte. Quand je t'es aperçu arrivé, ça m'a brisé le cœur, te voir aussi anéanti. Je ne comprenais pas, tu étais enfin libérée et tu pleurais toute les larmes de ton corps.  Je suis alors parti dans la forêt et j'entendis une conversation entre deux hommes de mains :
 
_ Bon boulot mec !
_ Merci et au faite elle était vachement bonne la meuf !
_ Ah ouais ? Moi je devais m'occuper du mec, t'a eu trop de chance !
_ Enfin, dommage qu'ils essayaient de nous faire tomber, ils auraient pu vivre encore longtemps.
_Ouais mais et la gosse ? Il faut la tuer ?
_Non, elle ne connaissait rien au manigance de ses parents, elle vivait dans le luxe et le secret.
_ Ouais une vrai gosse pourri gâté. J'arrive pas à croire que le boss est réussi à faire gober au nouveau qu'elle était maltraité !
_ Ouais, il est trop fort le boss !
 
_ Après sa j'ai compris que je m'étais trompé sur toute la ligne. Mais je pensais d'abord à toi . J'avais en partie tué tes chères parents et tu n'avais plus rien en ce monde pour te raccroché à la vie. Alors j'ai décidé d'être le coupable de tout cela pour que tu vives mais si pour cela tu devais me détester à vie. Je t'ai dit des choses horrible et j'en suis désolé mais je ne regret pas mon dernier acte puisque tu es toujours en vie aujourd'hui.
_ Qu'est-ce que tu fais là aujourd'hui ?
_ Je voulais tout t'expliquer. Que tu connaisses la vérité. Mais aussi pour soulagé ma conscience. Cependant, quand je t'ai vu sans vie, faire tes courses j'eu envie de me tuer pour tout le mal que je t'avais fait. J'avais détruit ta vie.
_ Désolé.
_Désolé de quoi ?
 
Je me suis mise à pleurer, sans doute à cause de son histoire. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Je suis peut-être trop gentille mais, il y a 4 ans avant ce désastre, je suis tombé amoureuse de lui, de ses cheveux bleu nuit, ses yeux améthyste, son sourire charmeur, son apparence féline et de son caractère joueur. Je n'ai plus rien aujourd'hui, ma vengeance vient de tomber à l'eau. Ces 4 ans de recherche aussi. Tout est fini, je n'ai plus rien à faire ici.
 
_Je suis désolé. Tu as tant souffert et quand tu es venu tout m'expliquer je t'ai agressé et t'ai rendu encore plus coupable.
_ Non, Amu, arrête, je le mérite tous ce que tu m'as dit.
_ C'est faux, tu n'as rien fait de mal, tu as même essayé de m'aider. Merci.
_Tu me pardonnes ?
 
Il paraissait étonné, il devait se sentir coupable tout au long de ses 4 années et n'imaginait surement pas le pardon.
 
_Tout le monde fait des erreurs mais le plus important c'est de s'en rendre compte et d'essayer de les réparer. Maintenant, Tsuki, Adieux.
_ Attends, qu'est-ce que tu vas faire ?
_ En finir, je n'ai plus d'autre chose à faire, plus de raison de continuer.
_ Tu ne dois pas !
_Pourquoi donc ? Je n'ai plus rien ici.
_ Tu m'as moi !
 
J'écarquillais les yeux, que voulait-t-il dire ? Pourquoi dire ça ? Pourquoi maintenant. Une larme perla le coin de mon œil puis glissa le long de ma joue, puis une autre et encore une autre. Désormais je sanglotais. Il me pris dans ces bras. Mes sentiments à son égard refaisaient surface, je ne voulais pas ! je l'aimais encore ou plutôt, je l'ai toujours aimé !
 
_ Je ne veux pas que tu meurs car je t'aime Amu.
Je relevais la tête toujours en pleurant et posa mes lèvres sur les siennes tendrement. Il répondit doucement à mon baisé puis je me blottis en larme dans ces bras.
_ Reprenons tout depuis le début à deux. Enchanté, je m'appelle Ikuto Tsukiyomi.
_ Amu Hinamori .
 
10 ans plus tard...
 
_Maman ! Maman ! Je veux mes cadeaux !
_ Tu les auras demain le père noël va les déposer pendant le nuit.
_ Ce n'est pas juste, je suis sûr que le père noël arrive tard parce qu'on ait dans un endroit paumé !
_Yoru ! Qu'est-ce que tu dis !
_ C'est papa qui m'a dit ça !
_ IKUTO !!!!!
_ Oui...
_ T'as raconté quoi à ton fils encore ?
_Mais rien du tout. Et toi n'essayes pas de me faire porter tes bêtises à ta place !
_Bon Yoru va te coucher !
_ Et toi ne raconte pas n'importe quoi à ton fils !
_ Ma chérie, voyons ! Je ne dirais jamais que cet endroit est un trou paumé !
_Bah demande au père noël de changer de maison !
_ Alors sa jamais ! Je veux vivre ici avec ma sexy mère noël et notre petit ange !
_ Sexy mère noël ? T'es bourré ?
_ Non, mais j'ai bien envie que le père noël m'apporte mon cadeau maintenant.
_ Ton cadeau ?
_ Oh et puis zut. Hop te voilà dans mes bras mon cher cadeau et maintenant, direction la chambre.
_ Lâche-moi sale chat pervers !